Dans toute démocratie, la transparence et la redevabilité parlementaire sont des piliers essentiels de la représentativité. En République Démocratique du Congo (RDC), surveiller les activités des parlementaires revêt une importance capitale pour garantir l'intégrité du processus législatives et renforcer les mécanismes de la bonne gouvernance. Malheureusement, la réalité actuelle dévoile un paysage où les députés peuvent sommeiller à l'Assemblée nationale sans jamais être appelés à rendre des comptes, notamment en raison du manque criant d'informations sur leurs activités.
Selon les données compilées par Talatala à partir de septembre 2020 concernant la 3eme législature. L'Assemblée nationale n'en avait adopté que 21 propositions de loi sur les 124 qui ont été déposées par les députés, soit près de 80% n’ont pas été traitées. De plus, sur 177 moyens de contrôle et d'information déposés, seules 11 ont été examinées, représentant plus de 90% de ces initiatives non traitées.
Sur les plus de 500 élus siégeant à l'Assemblée nationale durant la législature 2019-2023, seuls 54 députés, soit 10,8 %, avaient excellé dans l'exercice de leurs prérogatives constitutionnelles. Cependant, la quasi-totalité des députés, de toutes tendances confondues, n'avaient pas satisfait à leurs rôles et fonctions constitutionnels.
Cette situation entraîne des effets néfastes sur la démocratie congolaise, la mauvaise gouvernance et dégrade le bien-être de tous les Congolais. En outre, l'absence de normes de redevabilité et le fait que la majorité des Congolais ne sont pas conscients des activités de leurs élus à l'Assemblée nationale sont les raisons pour lesquelles les élus du peuple ne parviennent pas à remplir leurs mandats constitutionnels.
Pour la nouvelle législature, 2024-2029, il nécessite un engagement citoyen pour promouvoir la transparence et la redevabilité parlementaire, et accompagner les élus du peuple à remplir leurs fonctions envers la nation avec plus de rigueur et d'efficacité.
En effet, surveiller le parlement est un appel patriotique aux jeunes congolais de souscrire à cette initiative et suivre de près les actions et les décisions prises au sein du Parlement. Inspirée par l'expression "surveiller le fleuve", qui a transcendé la simple plaisanterie pour devenir un appel à l'action, cette initiative vise à encourager les congolais, en particulier les jeunes, à jouer un rôle actif dans la surveillance et la responsabilisation du Parlement.
La surveillance des activités parlementaires en RDC est un impératif démocratique pour plusieurs raisons. Tout d'abord, elle permet de garantir que les députés remplissent effectivement leur mandat de représentation du peuple et de prise de décision éclairée sur des questions cruciales pour la nation. En rendant publiques leurs actions et positions, les députés sont davantage incités à agir dans l'intérêt général plutôt que dans des intérêts particuliers ou partisans.
En outre, la surveillance des activités parlementaires est un mécanisme crucial pour détecter et prévenir la corruption et les abus de pouvoir au niveau de l'exécutif. Lorsque les actions des députés sont scrutées attentivement, il devient plus difficile pour les ministres et les mandataires publique de se livrer à des pratiques néfastes telles que la corruption, le détournement de fonds publics ou le favoritisme politique. La transparence parlementaire permet de mettre en lumière ces comportements inacceptables et de demander des comptes aux responsables.
Enfin, la surveillance des activités parlementaires renforce la confiance du public dans le système démocratique et encourage la participation citoyenne. Lorsque les citoyens ont accès à des informations détaillées sur les actions de leurs représentants, ils sont mieux informés pour exercer leur droit de vote de manière éclairée et pour engager un dialogue constructif avec leurs élus. Cela favorise une culture politique dynamique où la responsabilité et la reddition des comptes sont valorisées.
Pour promouvoir la transparence et la redevabilité parlementaire en RDC, il est impératif de mettre en place des mécanismes robustes de surveillance des activités des députés nationaux. Cela pourrait inclure la création de plateformes en ligne où les citoyens peuvent accéder facilement aux informations sur les votes, les discours, les projets de loi proposés et les dépenses des députés. De plus, des initiatives de sensibilisation et de formation peuvent être entreprises pour encourager la participation citoyenne et renforcer la culture de responsabilité.
En conclusion, la surveillance des activités parlementaires est un élément essentiel de la démocratie en RDC. En veillant à ce que les députés nationaux rendent compte de leurs actions et agissent dans l'intérêt supérieur de la nation, nous pouvons promouvoir une gouvernance plus transparente, responsable et démocratique pour le bien être de tous les citoyens congolais.
Le Parlement Citoyen incarne la démocratie participative; son but n'est pas de critiquer, de minimiser ou de remplacer les fonctions des parlementaires Congolais, mais de les renforcer.
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En rejoignant le Parlement Citoyen, vous ferez partie d'une initiative novatrice visant à renforcer la démocratie participative et à donner aux Congolais une voix directe dans le processus législatif.
Le Parlement citoyen : comment ça marche ?
Notre vision est de voir la société civile jouer un rôle clé dans l'élaboration et le contrôle des actions du gouvernement congolais.